Les origines de la ville

Des fouilles archéologiques récentes ont mises en évidence de nombreux vestiges, attestant d’une occupation humaine depuis le Néolithique. Les découvertes sont particulièrement riches pour la période de l’âge du Bronze ancien (autour de 2200 avant notre ère), et pour une seconde période qui s’étend de l’Antiquité au haut Moyen Age (Ier-Xe siècles).

Des fouilles effectuées en 2011 et 2014 par l’I.N.R.A.P. (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) sur le site de La Touche (15 ha), témoignent de lointaines activités humaines sur notre territoire.

Le Néolithique (Âge de la pierre polie ou Âge de la pierre nouvelle) est la période de la préhistoire où se produisent de nombreux changements dans les modes de vie, notamment le passage du nomadisme à la sédentarisation par l’introduction de l’élevage et de l’agriculture.

D’autre part, divers objets comme des céramiques, des amphores ou des tuiles pouvant être datés de l’époque gallo-romaine, ont été retrouvés aux lieux-dits « Turgé », « La Théalais », « Ménard », « La Babelouse » et au « Clos Bourde ».

 

Une occupation remontant à la fin de la Préhistoire

En 2011, les archéologues avaient découvert de rares vestiges attribués au Néolithique, ainsi que des structures d’habitat datées de l’âge du Bronze.
En 2014, ils ont mis au jour un foyer à pierres chauffées qui confirme l’occupation du secteur dès le Néolithique. Ce type de foyer, très caractéristique, peut remonter à 4500 avant notre ère. Il s’agit d’une structure probablement utilisée pour la cuisson d’aliments, comparable aux fours polynésiens traditionnels. Une petite hache en grès a été retrouvée parmi les pierres constituant ce foyer.
Les premiers aménagements importants interviennent au début de l’âge du Bronze, avec le creusement d’un fossé d’enclos, dont seul l’angle sud-est avait été identifié en 2011. Cet enclos est installé en rebord d’un plateau. Une construction sur poteaux, dont la datation reste à confirmer, lui est peut-être associée. Parmi le mobilier attribuable à cette période, une pointe de flèche armoricaine, en silex à pédoncule et ailerons, a été retrouvée à proximité du fossé.

 

D’un territoire agricole exploité à l’Antiquité… au bourg primitif de Chavagne ?

Au début de l’époque gallo-romaine (Ier-IIe siècles de notre ère), une première installation agricole se met en place au sein d’un enclos quadrangulaire d’environ 2 000 m². On y entre par une porte assez simple, en face de laquelle se trouve une construction de plan carré associée à un espace délimité par une palissade (jardin ? enclos à bestiaux ?). Un puits permet l’approvisionnement en eau de l’habitation. Des vestiges, tels un vaste silo enterré ou  une structure de séchage des grains, témoignent d’activités agricoles.
À partir de cette période, une importante trame parcellaire orthonormée se développe également : certaines parcelles sont dévolues à l’élevage ou aux cultures, alors que d’autres accueillent des bâtiments agricoles ou artisanaux, ainsi que de possibles habitations. Un grand axe de circulation et des chemins secondaires sont aménagés afin de desservir ces espaces.
Si d’autres vestiges gallo-romains (Ier-IVe siècles de notre ère) prédominent sur le secteur actuellement étudié, quelques indices un peu dispersés semblent signaler une occupation perdurant au haut Moyen Âge (Ve-XIe siècles).
Par ailleurs,  des sondages effectués en 2010 sur la parcelle située entre le bourg et l’emprise de la fouille actuelle avaient clairement mis en évidence l’existence d’une importante occupation du haut Moyen Âge.
L’ensemble de ces données permet d’émettre l’hypothèse de l’existence d’un hameau primitif antérieur au bourg actuel de Chavagne, qui est mentionné dans les sources historiques dès le Xe siècle.

 

 

De Cavana… à Chavagne

Au début de l’an 1000, le village s’appelait CAVANA. En 1158, il devient Chavenne puis Chaveigne en 1170, Chevaiges en 1235, Campo Vineio au XVI° siècle avant de prendre définitivement le nom de Chavagne. Durant un temps les habitants de cette commune furent surnommés, on ne sait trop pourquoi : les ‘PAONS’.

Paroisse dès le Xème siècle

Le bourg de Chavagne fut légué vers la fin du Xème siècle au duc Geoffroy Ier. Celui-ci la donna en douaire à sa femme Havoise qui en fit don à son tour en 1032 à l’abbaye de St-Georges de Rennes avec le lieu-dit ‘Champcors’. Chavagne était déjà une paroisse à cette date. La vicomtesse Rolanteline, épouse du vicomte Eudon, y créa une communauté de femmes (la première en Bretagne) qui se fondit peu après dans l’abbaye de St-Georges.

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